Comment écrire une histoire d'horreur ? Si vous manquez d'inspiration pour écrire un récit angoissant, voici 10 astuces pour imprégner vos lecteurs dans l'ambiance Halloween. Attention : frissons garantis !
1. Planter le contexte et imaginer un récit effrayant
Les histoires les plus angoissantes se passent bien souvent dans un contexte ramenant à la peur du noir et/ou au sentiment d'insécurité. Par exemple, cela peut se passer la nuit, par un temps orageux ou encore dans un lieu mystérieux, comme une vieille maison abandonnée, un cimetière, un bâtiment où a eu lieu un crime violent. Le choix est vaste ! D'ailleurs, c'est tout de suite moins rassurant comme ambiance que de parler de touristes en train de jouer au volley sur la plage, par une superbe journée ensoleillée ! Pour inventer une histoire d'horreur angoissante, provoquez une situation qui vous rend mal à l'aise, où que vous n'aimeriez pas vivre à la place des protagonistes.
Histoire véridique, j'étais perdue une fois en voiture, en revenant seule chez moi, la nuit. Il y avait un épais brouillard, où je ne voyais pas à 1m, un panneau tous les 10 km : aucune ville que je ne connaissais de nom pour me repérer. Comble de tout, les GPS n'existaient pas encore, et je n'avais quasiment plus d'essence, et pas vraiment envie de regarder la carte. Une femme seule, arrêtée au bord de la route, au milieu du brouillard, à côté d'un bois. Imaginez l'angoisse ! Et soudain, j'ai aperçu au loin une silhouette d'un vieil homme avec une chemise, portant une hache à la main... non, je rigole pour le bûcheron ! 🙂
Bref, pour savoir comment écrire une histoire d'horreur, pensez vous aussi à vos propres peurs ou à des choses inhabituelles qui pourraient arriver et imaginez le pire des scénarios.
2. Inventer un personnage principal : le bourreau
Comment écrire une histoire d'horreur sans un bon bourreau en tant que personnage principal ?
Décrivez donc un personnage monstrueux, tout droit sorti d'un asile de fous ! Pensez alors à toutes les formes de folies existantes pour construire le portrait moral et physique de ce personnage : psychose, démence, schizophrénie, paranoïa, cannibalisme, sadisme...
Vous pouvez aussi pousser à l'extrême d'autres défauts pour votre fiche personnage, tels que la mythomanie, la possessivité, la fierté...
Enfin, vous pouvez aussi lui trouver d'autres raisons de tuer, ou de se rebeller contre quelque chose. Marginalité ? Exclusion ? Pauvreté ? Jalousie ? Vengeance ?...
Plus facile à dire qu'à faire, mais mettez-vous dans la peau de votre personnage, et donnez-lui toutes les raisons de tuer ou de torturer sa victime.
3. Faire une description d'une victime idéale
La victime idéale est souvent soit une personne seule, soit un petit groupe isolé. Dans le cas d'un tueur en série, trouvez un point commun entre ses victimes.
Et donc, comment écrire une histoire d'horreur facilement, à partir de ces personnages ? Eh bien, c'est simple : préparez le contexte de la rencontre entre les personnages forts de votre récit : le bourreau et sa (ou ses) victime(s). Chacune de ses victimes va se retrouver sans défense, et à sa merci.
Par exemple, dans le film "Scream", l'histoire débute par une femme qui reçoit un appel la nuit, alors qu'elle est seule chez elle. On sait qu'un tueur en série, portant un masque digne d'Halloween, rôde dans le coin. Cela crée une intrigue principale au récit : est-ce que c'est lui ? Que va-t-il se passer ?
Vous voulez mieux décrire ce que ressent votre victime ? Faites ce petit exercice : avancez seul(e) dans une pièce chez vous, pendant plusieurs minutes, les yeux bandés. Je vous garantis que vous allez entendre le moindre bruit ou craquement.
Avez-vous été vous-même victime de quelque chose ? Vol, agression et/ou arnaque ? Je pense que cela nous est tous arrivé, ou à un proche. Quel était donc le contexte pour se retrouver dans cette situation, et quel était le ressenti ? (bon, je précise d'éviter cet exercice, si vous avez vraiment vécu quelque chose de traumatisant, ce n'est peut-être pas le truc à faire revivre de cette manière, mais plutôt dans un récit autobiographique...)
Certaines victimes peuvent même se transformer en bourreau. D'ailleurs, Carrie, de Stephen King, en est un très bon exemple.
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4. Ajouter la pression du temps qui passe
Quoi de plus stressant qu'entendre le tic tac d'une horloge, quand un silence pesant règne dans la pièce ? D'ailleurs, quand je rendais moi-même visite à une personne âgée, et qu'on entendait le bruit de l'horloge, dans les moments où on ne parlait plus, j'imaginais combien ce bruit devait être présent au quotidien, quand personne ne lui rendait visite. Comme une impression angoissante de solitude, un décompte du temps passé, et des heures qui restent encore à venir sur terre. La mort qui rôde, en somme, au bout du sablier, une fois écoulé. Oui, je sais, c'est très joyeux ce à quoi me fait penser le bruit d'une horloge... Ca explique peut-être pourquoi je n'ai pas d'horloge chez moi.
Par exemple, dans votre histoire, vous pouvez faire un compte à rebours, avant un crime ou autre, pour créer le suspens. A la fin, l'heure fatidique se rapproche, le lecteur sait que la sentence va tomber, mais pas ce qui va se passer. Ca l'intrigue ! Plus l'heure arrive, plus le suspens est à son comble. Comment écrire une histoire d'horreur angoissante ? Jouez sur le temps !
5. Comment écrire une histoire d'horreur en s'inspirant de mythes et légendes
Je suppose que vous avez déjà entendu parler de la bête du Gevaudan, cet animal sauvage s'attaquant à des êtres humains au 18ème siècle, et étant responsable de la mort d'environ 100 victimes ? Ou encore de Chupacabra, une créature qui avait massacré plusieurs animaux au Mexique, parmi lesquels de nombreuses chèvres. Or, ils avaient tous été retrouvés avec un trou dans le cou (et parfois même, vidés de leurs organes) : comme si on avait sucé tout leur sang, à la manière des vampires. D'où ce surnom , donc, de "suceur de chèvres", en espagnol. On peut aussi énumérer de nombreux témoignages à travers le monde, concernant les ovnis, dont l'affaire Roswell aux Etats-Unis.
Le mystère et le doute décuplent l'imagination. En effet, c'est ainsi que sont nées un bon nombre d'hypothèses ou spéculations. Et si certains témoignages ont pu être réels, ils sont restés pour le moins évasifs, n'étant pas bien certains de ce qu'ils ont vu. Or, le cerveau a tendance à combler les vides en inventant les informations qu'il n'a pas. D'ailleurs, vous avez vu à quel point une même légende peut être déformée et racontée de différentes façons ? Le mythe de la bête du Gevaudan a fait parler de lui, que la bête soit décrite comme un chien, un loup, une hyène ou encore un félin. Certaines rumeurs parlent même d'un tueur en série. Voilà pourquoi elle a tant voyagé et fait parler d'elle. L'avantage d'une légende, c'est que chacun peut se l'approprier, la "transformer à sa sauce". D'ailleurs, c'est ainsi qu'elle devient virale.
Maintenant que cela vous a peut-être donné une idée d'intrigue principale, je vous invite à relever le défi d'écriture Nanowrimo de novembre, pour raconter cette histoire. Ou vous préférez peut-être le camp Nanowrimo en avril.
6. Comment écrire une histoire d'horreur en s'inspirant de faits réels
Par ailleurs, voici une deuxième idée d'intrigue pour écrire un récit d'épouvante. Plus que de simples légendes, des histoires ont même été inventées, basées sur des faits réels. C'est ainsi que le conte "Barbe Bleue" de Charles Perrault, s'est inspiré du roi Henri VIII, lequel avait en réalité une barbe rousse. Alors très jaloux, il avait fait tuer deux de ses épouses pour lui avoir été infidèle. Or, dans le conte, tandis qu'il s'apprête à partir en voyages, il confie la clé de son cabinet secret à sa femme, en lui indiquant qu'il lui est interdit d'y entrer. Poussée, bien sûr, par la curiosité de l'interdit, elle découvre dans cette pièce le corps des femmes qu'il a égorgées. Voici comment écrire une histoire d'horreur facilement : en brodant ou en inventant autour de la réalité.
D'ailleurs, un autre exemple d'histoires imaginaires connues, basée sur des faits réels, est Dracula (ce qui signifie "dragon" en roumain). En effet, cette légende est inspirée de Vlad Tepes, dit "l'empaleur", qui était un prince sanguinaire en Transylvanie, empalant ses ennemis sur des pics pour effrayer les armées ennemis.
Vous pouvez donc vous inspirer de l'Histoire ou de tous les faits divers actuels et émissions d'enquêtes. D'ailleurs, parfois, la réalité est plus horrible que la fiction !
Je vous recommande de (re)lire les histoires de Pierre Bellemare, comme par exemple "nuits d'angoisse". Cela vous donnera des idées de construction d'un récit court.
7. Comment écrire une histoire d'horreur autour du paranormal
Un fantôme qui hante les lieux, des objets qui bougent, une poupée qui prend vie, une tablette ouija qui se met à écrire toute seule, des photos étranges... Si vous ne savez pas comment écrire une histoire d'horreur, voilà qui devrait vous donner des pistes d'écriture. En effet, nous connaissons tous des histoires paranormales et inexplicables.
D'ailleurs, qui n'a pas entendu parler de Lourdes, célèbre ville de pèlerinage catholique où de nombreuses apparitions auraient eu lieu ? Plusieurs malades et invalides ont d'ailleurs témoigné qu'ils en sont repartis guéris. Mais parfois, l'histoire ne se termine pas bien. Brodez une histoire à partir de quelque chose dont vous avez entendu parler, et dites que cela vous est arrivé à vous, ou l'un de vos proches, pour rendre la chose encore plus crédible. Or, peut-être avez-vous vécu ce genre d'expérience ? Il arrive parfois des choses étranges, qu'on ne peut s'expliquer. Rien n'empêche de les exagérer pour rajouter un peu plus de suspens.
8. Impliquer son lecteur pour créer un mal être
Parfois, le fait d'impliquer le lecteur (ou spectateur) dans l'intrigue crée vraiment un malaise et une sensation dérangeante. Ainsi, qui, parmi les personnes ayant vu "Ring" (version japonaise), n'a pas été effrayé en voyant Sadako, jeune fille noyée par sa mère dans un puits, sortir de l'écran de télévision (superbe mise en abîme) en s'avançant vers nous ? (Certains s'étaient même amusés à faire des écrans de veille de Windows avec des images subliminales du personnage de Sadako).
Par ailleurs, dans l'Exorciste, nous avons vraiment l'impression d'assister à la scène d'exorcisme, faite par les prêtres, tant cela parait réaliste.
Certains films sont mêmes insoutenables, comme si on voyait une scène en train de se dérouler sous nos yeux. Si vous voulez vraiment créer une histoire d'horreur sordide et dérangeante, je peux vous citer ces quelques films, que j'ai eu beaucoup de mal à regarder : "la colline a des yeux", "c'est arrivé près de chez vous", ou encore "massacre à la tronçonneuse". On a vraiment l'impression d'être témoin du travail d'un psychopathe, et de devoir assister à la lente agonie des victimes, sans pouvoir intervenir pour les secourir, que ce soit des scènes de meurtre, viols ou découpage. Ames sensibles, s'abstenir ! Personnellement, je n'ai pas eu envie de revoir ces films une 2ème fois.
Et vous, quels sont les livres ou films qui vous ont bien "fait flipper" ? Dites-nous tout en commentaires !
9. Rajouter des descriptions de scènes de violence dans son histoire
Ajoutez des scènes de torture et de sang dans votre récit, pour le rendre encore plus glauque. Des gens attachés, des membres coupés, des actes de barbarie... Plus il y aura de descriptions détaillées, mieux ce sera. N'hésitez pas à bouleverser les codes, voire à choquer : ça peut créer son petit effet.
Si vous manquez d'inspiration pour exprimer le point de vue de la victime, ce qu'elle peut voir ou ressentir, rendez-vous chez le boucher charcutier du coin de la rue pour décrire ce que vous y voyez !
Si vous voulez donner le point de vue d'un psychopathe, voici une astuce. Pensez à tout ce qui vous révolte dans le traitement des animaux (car ce qu'on leur inflige aujourd'hui, vous en conviendrez, est parfois proche de la barbarie !) Retournez cette haine contre le système qui leur inflige cela et faites lui subir la même chose. C'est le meilleur moyen de sortir cette rage, et décrire un acte violent. Vous devez trouver un moyen de faire vivre la scène à votre lecteur, même si ce personnage ne vous ressemble pas du tout.
Un exemple : Jack L'Eventreur est le premier tueur en série connu de l'histoire de la criminalité. Il tient sa réputation du fait d'avoir assassiné, découpé avec barbarie (en prélevant même des organes) 5 prostituées dans le quartier malfamé de Whitechapel à Londres à la fin du 19ème siècle, sur une période de 3 ans. C'était l'époque de la découverte de la médecine légale, aussi peut-être qu'il s'agissait d'expériences scientifiques, à la Frankenstein (le célèbre roman de Mary Shelley), qui sait ? Toujours est-il que l'enquête n'a jamais été résolue... Si vous vous baladez un jour à Londres, méfiez-vous des ruelles sombres, car l'esprit criminel y rôde peut-être toujours, à la recherche d'une nouvelle proie !
10. Comment écrire une histoire d'horreur : une dernière idée d'écriture pour terminer
... BOUH !
Euh non rien, c'était juste histoire de faire un point 10, pour finir sur un chiffre rond. (Oui, ce sont bien les contes de la crypte, en illustration).
En conclusion
Voici donc les ingrédients principaux pour écrire une histoire d'horreur : un contexte angoissant (décor/temps), une rencontre entre un bourreau et une victime, une intrigue issue de différentes sources inspirations. Et la cerise sur le gâteau de votre récit : un peu de violence et de sang.
Cela doit être le train fantôme des émotions pour votre lecteur : surprenez-le, faites lui ressentir la pitié, la peur, l'angoisse, la violence, le dégoût... Mais jamais l'indifférence.
Au fait... un joyeux Halloween d'avance !!!
Et si vous voulez vous faire une petite soirée "frayeur", voici une liste des 100 meilleurs films d'horreur à voir.
Et vous, quel(s) livre(s) ou film(s) vous ont terrifié(e) ?